De qui se moque-t-on ? Qui peut dérober 10 000 missiles sans être vu à la barbe de l’OTAN ? Personne. Ce vol nécessite plusieurs convois, une logistique importante, un lieu sécurisé pour les entreposer et de nombreuses personnes.
De plus ces convois qui sont obligatoirement et facilement repérables par satellites.
A part le fait qu’ils aient été déplacés par des membres de ceux qui constatent les faits afin de créer une menace, voire des attentats aériens attribués aux loyalistes libyens, personne ne peut croire à cette version.
Cette information montre dans tous les cas que nous ne pouvons pas faire confiance à l’OTAN qui est sur le terrain depuis des mois pour, soi-disant, sécuriser les zones à risques. Nous pouvons considérer qu’elle n’est plus apte à continuer d’exister et que son incurie magistrale met en danger des milliers de personnes et, de ce fait, des têtes de l’état-major doivent tomber dès maintenant et un retrait s’impose.
La trace d’au moins 10.000 missiles sol-air a été perdue en Libye, a estimé un haut responsable militaire de l’Otan, cité dimanche 2 octobre par le site internet de l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel« .
Une information qui confirme ce qu’écrivait Le Nouvel Observateur dès le 14 septembre dernier : notre envoyé spécial en Libye, Jean-Paul Mari, avait fait état de l’absence totale de surveillance des arsenaux libyens. Des montagnes d’armes à la pointe de la technologie, laissées à la disposition des pillards dans l’indifférence générale.
Des missiles peut-être « tombés entre de mauvaises mains »
Selon « Der Spiegel », le président du Comité militaire qui regroupe les chefs d’état-major des pays de l’Otan, l’amiral Giampaolo Di Paola, a tenu une réunion secrète avec des députés allemands lundi dernier, dans lequel il a exprimé les inquiétudes de l’Alliance atlantique.
« Plus de 10.000 missiles sol-air » qui représentent « une sérieuse menace pour l’aviation civile » pourraient sortir de Libye et se retrouver dans de mauvaises mains « du Kenya à Kunduz » (Afghanistan), leur a déclaré l’amiral, selon le magazine.
Estimations du simple au double
Le chiffre évoqué par l’amiral Di Paola est cependant le double de celui donné samedi à Benghazi par un responsable militaire du nouveau régime libyen, interrogé sur le risque que de telles armes susceptibles de servir à des attentats contre des avions civils tombent entre les mains d’Al-Qaïda.
Le général Mohamed Adia, chargé de l’armement au sein du ministère de la Défense du Conseil national de transition (CNT), avait estimé à « environ 5.000″ le nombre de SAM-7 « toujours manquants et dans la nature ».
« Malheureusement, il est possible que certains de ces missiles soient tombés entre de mauvaises mains (…) à l’étranger », avait-il reconnu.
Al-Qaïda au centre des inquiétudes
Plusieurs pays occidentaux se sont inquiétés de la dissémination de ces missiles sol-air de courte portée et de leur utilisation par des groupes terroristes, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), contre des avions civils. Les Etats-Unis notamment ont fourni des experts et de l’argent pour démanteler les stocks existants.
De nombreux stocks d’armes et de munitions de l’armée du colonel Kadhafi ont été pillés depuis le début en février de la révolution contre le régime du « guide » libyen, qui a également distribué une partie de ses armements à ses partisans en fuite.
Le Nouvel Observateur – AFP
4 octobre 2011
Libye